De petites ruelles étroites, des arcades, des étables et des caves sous les
maisons. Des habitants gentils, simples, accueillants et souriants.

Un village agricole, comme la plupart, qui jouxte aujourd'hui ceux de Kambos et de Smardakito.

 

Autrefois, cependant, la région de Mesaria (le centre de l'île de
Tinos) regroupait les villages de Mesarea, Karados et Kouroupados. Les
habitants de ces trois villages sont morts ou ont émigré à cause d'une
épidémie de peste vers le milieu du XVIIe siècle. Tarambados est le dernier village construit sur l'île.

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Les recherches des archives catholiques indiquent que le village a commencé à être construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle et s'est achevé au
début du XVIIIe.

 

L'absence totale de références à ce village avant cette
époque, combinée aux nombreuses mentions d'un autre établissement voisin, Potamos (qui n'existe plus aujourd'hui), confirme qu'un événement tragique a contraint ses habitants à abandonner leur village pour en bâtir un nouveau, à une altitude plus élevée. On ne sait pas si cette migration fut causée par une épidémie ou une invasion, mais elle semble avoir été massive. Potamos n'est plus mentionné que comme une région agricole.

Le nom de Tarambados provient du surnom « Tarambas », qui subsiste
encore aujourd'hui et pourrait avoir été celui d'un propriétaire terrien local (P. Markos Foskolos, op. cit., 6-7).

 

La terminaison -ados est caractéristique de
nombreux villages de l'île construits durant les époques génoise (1207-1390) et vénitienne (1390-1715), selon l'organisation féodale, autour des demeures de riches propriétaires terriens.

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Dans une étude plus récente, P. Markos Foskolos (dans Tinos au-delà des
murs : Les Bas Lieux, 43-57) mentionne la disparition définitive de Mesarea en 1728, la migration des habitants de Karados vers Xinara en 1753 et 'incorporation de Potamos à une paroisse commune avec Smardakito dès
1642.

 

Cette réorganisation s'accompagna de la création progressive de
Tarambados.

Les archives mentionnent également un testament de 1769 rédigé à
Kouroupados, dû à une épidémie de peste. Les malades étaient alors isolés derrière des murs, avec de petites ouvertures pour leur fournir de l’eau et de la nourriture tant qu'ils étaient en vie.